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Vous n’investissez pas dans votre entreprise
Investir dans l’entreprise, c’est la préoccupation d’un traducteur indépendant déjà établi, n’est-ce pas ? Qui dispose d’argent à réinvestir dans l’entreprise lorsque vous arrivez à peine à joindre les deux bouts ?
Le problème, c’est que si vous n’investissez pas dans votre entreprise de traduction, dans quelques années, vous n’aurez plus d’entreprise dans laquelle investir.
Le fait est que, vous n’avez pas besoin de dépenser des milliers d’euros pour mieux travailler, ou pour bénéficier de la formation dont vous avez besoin. Commencez par acquérir un bon logiciel de traduction assistée par ordinateur, par exemple.
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Les contrats, ce n’est pas trop votre truc
Je comprends tout à fait. Les contrats, ça fait peur. Mais vous savez, ce qui fait encore plus peur, c’est de ne pas recevoir le paiement sur lequel vous comptiez pour payer vos factures.
Vous pensez peut-être qu’il vous faut établir un contrat dans un jargon juridique particulièrement infâme pour que le contrat puisse être valide, mais sachez que ce n’est pas nécessairement le cas.
En effet, un simple e-mail résumant vos conditions générales constitue une forme de contrat. Certes, ce n’est pas une solution tout aussi hermétique qu’un accord rédigé par un avocat, mais la plupart du temps, vous n’avez pas besoin de plus. Si vous voulez vraiment rendre les choses officielles, placez vos conditions dans un document, signez celui-ci, envoyez-le à votre client et demandez-lui de le signer à son tour.
Toujours pas convaincu ?
Voici un exemple simple :
« Ceci est un contrat pour une prestation de traduction entre monsieur Untel (votre client, votre formidable client) et Tartempion (le traducteur indépendant, tout aussi formidable).
Voici les termes de ce contrat : »
Facile, n’est-ce pas ?
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Vous n’avez pas mis en place d’échéancier de paiement
Ça, c’est vraiment une erreur de débutant : une erreur que j’ai faite récemment parce que, le montant était peu élevé et le client, semblait raisonnable. Le travail a été exécuté et envoyé, mais le paiement est « en cours » (à savoir, 45 jours se sont déjà écoulés) parce que j’ai omis d’envoyer à ce client, mon contrat stipulant un paiement à 30 jours.
L’impression d’avoir déjà entendu cette même rengaine ?
Bref, toute entreprise se doit de définir un échéancier de paiements. En cas de doute, prévoyez au moins « La moitié à la commande, la moitié à la livraison (peu importe le montant) » ou un paiement à 30 jours pour les clients réguliers.
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Vous n’avez pas de conditions générales
En tant que traducteur indépendant, vous vous devez de disposer de conditions générales.
Peut-être que vous acceptez uniquement les paiements par virement ou PayPal ? Peut-être que vous n’êtes pas en mesure d’accepter les projets urgents, qui sait ? Quelles que soient vos conditions, stipulez clairement ces dernières à vos clients de façon à ce que, dans leur intérêt et dans le vôtre, ils sachent à quoi s’attendre lorsqu’ils font appel à vous.
Lancez une recherche sur Google en tapant « Contrat pour traducteur indépendant » et vous y trouverez les clauses les plus importantes à stipuler dans votre contrat personnel.
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Vous ne tirez pas de leçon de vos erreurs
On fait tous des erreurs. C’est l’enseignement que nous tirons de ces erreurs ou les actions que nous entreprenons à la suite de ses erreurs qui distinguent les traducteurs les uns des autres.
Lorsque quelque chose ne va pas, faites tout votre possible pour corriger la situation et déterminez ce que vous pouvez faire pour que tout aille mieux la prochaine fois.
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Vous êtes un panier percé
Dans la colonne des dépenses de votre relevé de compte, vous constatez la présence d’un chiffre particulièrement élevé tandis que, du côté des économies, ce n’est pas la joie ?
Ce n’est pas terrible, comme situation, n’est-ce pas ?
Mais vous savez ce qui est encore plus terrible ? C’est de ne pas avoir économisé pour les mauvais jours.
Or, ces mauvais jours, tôt ou tard, nous y sommes tous confrontés. Le travail a peut-être ralenti, ou peut-être que vous avez des dépenses importantes à venir. Quoi qu’il en soit, si vous n’avez pas économisé un petit quelque chose en cas d’urgence, eh bien vous êtes dans la mouise.
Alors que faire ? Eh bien, dépensez un petit peu moins et/ou augmentez vos tarifs si cela est justifié (voir le point évoqué précédemment).
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Vous pensez que, être traducteur indépendant est un hobby
Être traducteur indépendant n’est pas quelque chose qu’on fait parce qu’on s’ennuie à la maison ou parce qu’on n’a rien d’autre de mieux à faire.
Être traducteur, c’est une activité professionnelle. Le fait que vous travailliez jusqu’à mort s’en suive, jour après jour, nuit après nuit, en est la preuve.
Que ce soit bien clair : s’il vous arrive de passer des nuits blanches à traduire et de reprendre le boulot le matin suivant, alors ce n’est pas un hobby. Ou alors, il y a quelque chose que je ne comprends pas là !
Mon conseil de traducteur professionnel : rendez-vous service et arrêtez de considérer votre travail de traducteur indépendant comme un hobby. Être traducteur, c’est une activité professionnelle. Pensez-y à haute voix. Dites-le à haute voix. Dites-le à toutes les personnes qui le demandent, et même à celles qui ne vous le demandent pas, d’ailleurs.
Voilà. Continuez à méditer sur cela, jusqu’à ce que cela vous rentre dans la tête.
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Vous ne montrez pas la valeur de votre travail à vos clients
En tant que traducteur, nous nous attendons à ce que nos clients reconnaissent systématiquement la valeur de notre travail.
Nous leur expliquons combien cela va coûter et le temps nécessaire pour effectuer la traduction. Puis, de recevoir un e-mail, avec la mention suivante : « cela me paraît un peu cher pour un si petit travail ».
Or, la valeur n’est pas dans le nombre de mots à traduire. La valeur, c’est la manière dont vous avez tourné la phrase et qui fait que, le client final — celui qui est susceptible d’acheter le produit de VOTRE client — est convaincu du bien-fondé de l’achat du produit. Ne sous-estimez pas la valeur que vous apportez à votre client. Si vous sous-estimez la valeur ajoutée que vous apportez à vos clients, vous ne pouvez les blâmer d’en faire de même.
Veillez à — toujours — vous concentrer sur les avantages dont bénéficiera votre client, et non pas sur le nombre de mots à traduire.
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Le côté opérationnel de l’activité de traduction ne vous intéresse pas
Être traducteur indépendant ne consiste pas uniquement à effectuer des traductions. En effet, vous devez également vous occuper du marketing, de la facturation, de la prospection, de la comptabilité et bien plus encore.
C’est malheureux, mais ces activités sont tout aussi importantes que l’opération de traduction. Ignorez celles-ci et vous allez vite oublier que vous avez des dates de livraison à respecter, ou des factures à envoyer, par exemple.
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Vous ne voyez pas suffisamment les choses en grand
Ici, je vais essayer d’éviter les clichés, mais les questions qui vont suivre sont importantes…
- La première question : où vous voyez-vous dans 6 mois ?
- Qu’est-ce qui, d’après vous, doit changer dans votre situation pour que vous ayez vraiment l’impression que votre activité de traduction évolue ?
Si vous n’avez pas de réponse à ces questions, alors cela signifie que vous ne planifiez pas suffisamment.
Se contenter d’accepter les projets de traduction au fur et à mesure de leur arrivée dans votre boîte de réception, voilà qui n’est pas de la planification
Vous vous devez de définir des objectifs clairs et d’être aussi précis que possible. Essayez de définir un certain nombre d’objectifs, au niveau quantitatif, mais également en termes de date butoir.
Quelques exemples : avant la fin de la journée, je vais travailler 1 heure sur mon site Internet. Ou, je dois trouver de nouveaux clients avant la fin du trimestre.
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Vous ne mesurez pas le succès de votre activité de traducteur, en termes financiers ?
Avoir pour objectif que votre activité de traducteur soit un « succès », voilà qui est un objectif louable. C’est aussi l’objectif le plus vague que vous pouvez avoir.
Qu’est-ce que « réussir » signifie pour vous ? Quels objectifs devez-vous atteindre pour considérer que votre activité de traducteur est un « succès » ? Combien d’argent vous faut-il gagner pour considérer que votre activité de traduction est un « succès » ?
La meilleure manière de mesurer votre succès, c’est du point de vue financier. Le problème, c’est que de nombreux traducteurs ne le font pas.
Trouver de nouveaux clients, par exemple, est un bon objectif financier. Trouver des clients avec des projets de traduction plus importants, c’est aussi un bon objectif financier.
Alors, quels sont, pour vous, les objectifs financiers de votre activité de traducteur ?
Pour la suite des erreurs à ne pas commettre, c’est par ici .