15 caractéristiques du bon traducteur en 2019

Jouet qui marche

Vous cherchez à faire traduire un document ou un site Internet ? Or, comment choisir votre traducteur ? Comment savoir si vous avez fait appel à un bon traducteur ?

La plupart des gens pensent qu’il suffit de connaître une langue étrangère pour être un bon traducteur. Or, ce n’est pas nécessairement le cas. Quelles sont les qualités et les compétences qui caractérisent un bon traducteur ? Découvrons-les ensemble.

Les caractéristiques du bon traducteur

1 Connaissance approfondie de la langue de destination

Le traducteur est d’abord bilingue (ou trilingue, mais c’est rare). Par bilingue, j’entends que sa connaissance de la langue étrangère va bien au-delà de l’apprentissage scolaire. La plupart du temps, en effet, le traducteur a passé plusieurs années dans le pays de la langue de départ (langue cible). Il en connaît les subtilités, la culture du pays. Il est capable d’avoir une conversation soutenue avec les habitants du pays, à l’instar de sa langue d’origine (langue source).
Le traducteur n’a aucun mérite : c’est un passionné de la culture du pays de la langue cible !

2 Traduction uniquement vers la langue maternelle

En dépit de cela, le traducteur connaît ses limites. Il traduit uniquement dans sa langue maternelle.

3 Connaissance du domaine de spécialisation

Le fait que le traducteur soit bilingue ne suffit pas. En effet, le traducteur est un littéraire. Il aime les mots, il aime les livres, il lit dans sa langue et dans la langue source. Cela lui permet d’apprendre constamment sur différents sujets, ce qui lui est très utile pour son travail pour aborder de nouveaux projets.
Traduire demande bien plus qu’une connaissance linguistique. Le style et le contenu doivent aussi être adaptés à chaque domaine. Les traducteurs sont avant tout des écrivains et sont donc capables de reproduire des textes qui se lisent bien dans la langue d’arrivée.
Le traducteur traduit uniquement sur les sujets et domaines de spécialisation qu’il maîtrise ou qu’il sait qu’il pourra maîtriser après s’être documenté.

4 Connaissance des règles de grammaire et d’orthographe

Comme il lit beaucoup, le traducteur connaît les règles de base de la grammaire et de l’orthographe.
Bref, le traducteur n’a aucun mérite : il aime lire ! (s’il n’a plus de livre à se mettre sous la dent, le traducteur se mettra probablement à lire le mode d’emploi de sa télévision ou de son four à micro-onde)

5 Professionnel

Le traducteur est un professionnel, c’est-à-dire que la traduction est son activité principale de tous les jours.

6 Sait dire non quand il le faut

Le traducteur sait qu’il a fallu un certain temps pour rédiger le texte source. Il lui en faudra d’autant plus pour effectuer la traduction. Le traducteur sait reconnaître lorsqu’il est débordé. Bref, lorsqu’il n’est pas en mesure d’accepter un travail par manque de temps, le traducteur sait dire non, mais il reste…

7 Obligeant

Ceci dit, le traducteur travaille dans le milieu de la traduction depuis plusieurs années. Consciencieux, responsable, obligeant, soucieux de vous aider, il saura peut-être vous aiguiller sur un confrère susceptible de vous aider.

8 Communicatif

Le traducteur ne sait pas tout et il en a conscience. Il sait faire appel à son client lorsqu’il le faut. Il travaille en étroite collaboration avec lui sur une terminologie spécifique, qui lui est propre, ou pour lui poser d’éventuelles questions s’il a besoin d’éclaircissements sur un point précis.
Durant son travail de traduction, le traducteur saura faire appel à des confrères pour l’aider sur certains points, car le traducteur sait que parfois, deux têtes (voire plus) valent mieux qu’une !

9 Confidentialité

Le traducteur est néanmoins discret. Il sait que les informations fournies par son client peuvent être confidentielles.

10 Conscience professionnelle

Le traducteur est consciencieux et responsable. Lorsqu’il s’engage vis-à-vis d’un client sur un délai, le traducteur tient ses promesses.

11 Honnêteté et professionnalisme

Le traducteur fait les traductions lui-même. Il ne sous-traite pas à un autre lorsqu’il n’est pas en mesure d’effectuer lui-même le travail, à moins d’en informer son client.
Maîtrise de l’outil informatique

Le traducteur a une maîtrise de l’outil informatique. Il sait l’utiliser pleinement. Le traducteur est ainsi capable de travailler dans plusieurs formats différents (Adobe Acrobat PDF, FrameMaker, PageMaker, InDesign, PowerPoint, QuarkXPress, Excel, HTML, etc.).

12 Prudent

Le traducteur connaît cependant les limites de l’outil informatique. Il sait que celui-ci peut le lâcher au moment le plus critique. C’est pourquoi le traducteur effectue des sauvegardes régulières de son travail. La plupart du temps, d’ailleurs, le traducteur possède au moins un deuxième ordinateur qui sert d’ordinateur de secours.

13 À l’écoute

Le traducteur est à l’écoute de son client. Il essaye de comprendre ce que veut son client concernant la qualité de la prestation, le délai, le format de livraison, etc.

14 Organisé

Avant de commencer un travail de traduction, le traducteur lit l’intégralité du texte à traduire, sur une version imprimée.

Le traducteur est un chercheur et un documentaliste. Il sait utiliser les ressources offertes par Internet ou les ouvrages à sa disposition pour se documenter sur le sujet traité. Il rassemble des informations sur le domaine de spécialisation, sur les sites concernant le sujet traité, sur d’éventuels produits concurrents qui peuvent l’aider sur le choix de la terminologie, sur des textes déjà traduits par son client ou disponibles sur Internet, etc.

15 Méticuleux

Le traducteur utilise le logiciel de correction orthographique joint à son logiciel de traitement de texte pour vérifier son travail, sans pour autant se fier à cent pour cent à cet outil.
En effet, il relit l’intégralité de sa copie, sur une version imprimée. Il sait qu’au fil des heures, les yeux se fatiguent, et que, mille fois la même erreur peut passer et repasser sur l’écran sans que jamais il ne la voit. Donc, même s’il est moderne, le traducteur et expérimenté utilise la bonne vieille méthode de la copie sur papier et du stylo pour corriger sa copie.

Le traducteur peut dans certains cas faire appel à un tiers spécialisé, pas nécessairement traducteur, mais expert dans le sujet traité, pour entreprendre une relecture. Il délivre à son client une traduction qui paraît avoir été directement rédigée dans la langue cible.

Ces caractéristiques sont l’apanage d’un bon traducteur. Si le traducteur auquel vous avez fait appel pour faire traduire votre document ou votre site Internet les possède, alors vous savez que vous avez mis toutes les chances de votre côté pour obtenir une traduction de qualité.

7 théories extraordinaires sur les origines des langues

Homme de Cro-magnon

Comment les langues sont-elles nées ?

Malheureusement, les mots ne laissent pas d’artefact derrière eux. L’écriture a commencé bien après la communication verbale, si bien que les différentes théories sur les origines des langues n’ont bien souvent fait l’objet que… d’argumentations.

Pendant des siècles, il y eut un nombre considérable de spéculations, sans grand résultat d’ailleurs, sur la question de savoir comment les langues ont été créées. À tel point que lorsque l’Académie française fut fondée à Paris en 1866, les textes de loi sur lesquels reposait sa constitution comprenaient une interdiction de toute discussion, quelle qu’elle soit sur le sujet. Les théories les plus anciennes font l’objet de différents surnoms qui leur ont été donnés par les linguistes, lassés de ces insupportables théories bancales et infondées.

1. LA THÉORIE BOW-WOW ou théorie de l’onomatopée

L’idée selon laquelle le discours provient des personnes imitant les sons que font les choses : Bow-wow, moo, baa, etc. Théorie très improbable, dans la mesure où un très petit nombre de choses dont nous parlons ont des sons caractéristiques qui leur sont associés. De la même manière que très peu des mots que nous utilisons n’émettent un son ne serait-ce que similaire à leurs significations.

2. LA THÉORIE POOH-POOH

L’idée selon laquelle le discours provient de réponses vocales automatiques, suite à des situations de douleur, de peur, de surprise ou de toutes autres émotions variées : un rire, un cri, un souffle. Or, de nombreux animaux émettent ces sortes de sons et aucun n’a abouti à la création d’une langue (encore que certaines personnes pourraient ne pas être de cet avis — les dauphins ou les baleines ne communiquent-ils pas entre eux ?).

3. LA THÉORIE DING-DONG

L’idée selon laquelle le discours reflète quelque harmonie ou résonance mystique avec les choses du monde. Difficile de savoir comment enquêter sur cette théorie.

4. LA THÉORIE YE-IL-HO

L’idée selon laquelle le discours a été créé sur la base des champs rythmiques et des grondements que les hommes utilisaient pour coordonner leurs actions physiques lorsqu’ils travaillaient ensemble. Théories intéressantes, si ce n’est qu’il existe un écart significatif entre les résultats obtenus à partir de ces champs et grondements ET ce que nous faisons la plupart du temps avec les langues.

5. LA THÉORIE GESTUELLE

L’idée selon laquelle le discours provient de l’utilisation des mouvements de la langue et de la bouche, et ce pour imiter les gestes manuels. Par exemple, dire ta-ta, ce serait comme de faire un geste de la main pour dire en revoir avec sa langue. Or, la plupart des choses dont nous parlons ne possèdent aucune caractéristique gestuelle qui leur est associée, et encore moins de gestes que nous serions susceptibles d’imiter avec la langue ou la bouche.

6. LA THÉORIE LA-LA

L’idée selon laquelle le discours provient des sons inspirés par le jeu, l’amour, la sensibilité poétique et les chansons. C’est une idée charmante, mais pas plus, pas moins improbable ou probable que les autres.

Théories d’aujourd’hui

Un siècle (approximativement) après le bannissement du débat sur l’origine des langues, les scientifiques commencent de nouveau à considérer la question, mais cette fois, en utilisant des indices issus de la paléontologie et en rapport avec les caractéristiques possibles de la configuration du cerveau et de la trachée vocale des anciens hommes et hominidés. Plutôt que de spéculer sur les différentes sortes de vocalisation ayant donné naissance aux sons du discours, ces mêmes scientifiques commencent à prendre en considération les différents facteurs physiques, cognitifs et sociaux devant être préalablement mis en place pour qu’il y ait un langage possible.

Certes, ceci ne permet pas de répondre plus aisément à la question du comment ont été créées les langues, mais cela permet d’apprécier que, nous disposons — heureusement — aujourd’hui des facteurs nécessaires au langage, quels qu’ils puissent être.

Voilà. J’espère avoir fait avancer le schmilblick.